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  • Camus@jlai.lutoMeta@jlai.luCode de conduite - 1.1
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    20 hours ago

    En disant ça, tu évites volontairement de répondre à la question que tu as posée et que je fais rebondir… ou alors je ne crains que tu donnes la réponse sans l’admettre noir sur blanc.

    Je pensais avoir répondu, apparemment ce n’est pas le cas. Je continuerai quand j’aurai de nouveau le temps pour me lancer dans des recherches

    Au final, ton argumentaire semble cheminer dans la même direction que moi

    Je ne pense pas. Tu dis que l’islam est intolérant, mais ce n’est pas inhérent à cette religion.

    J’imagine que c’est ce point-là qu’il faut que j’approfondisse.

    Sans avoir le temps de chercher plus en avant, la thèse que je défends c’est plus “l’islam est utilisé comme prétexte par des régimes autoritaires pour limiter les libertés de leurs populations, leur interprétation de l’islam n’est d’ailleurs pas en accord avec la pratique historique de cette religion”

    Pour aller dans ce sens, un extrait d’un lien précédent :

    Durant les premiers temps de l’islam, les comportements homosexuels étaient très répandus et guère considérés comme problématiques.

    On ne trouvera en revanche aucune référence directe à l’homosexualité dans le Coran. Les gouvernements des pays musulmans brandissent presque toujours l’argument que l’homosexualité est un « produit d’importation » de l’Occident, ce qui est absurde.

    https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/publications/magazine-amnesty/2019-1/islam-lgbti






  • Effectivement, le choix de l’article n’était pas le meilleur, d’autant plus depuis la dissolution du CCIF.

    Pour prendre un peu de recul, j’ai trouvé le rapport 2022 sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie: https://www.cncdh.fr/sites/default/files/2023-06/CNCDH Rapport racisme 2022 web accessible.pdf

    Quelques extraits qui illustrent ce que je voulais dire par “la religion est-elle un choix ou une caractéristique qui fait partie intégrante d’un individu, au même titre que son origine ou sa couleur de peau”, page 188:

    Aujourd’hui le Baromètre de la CNCDH inclut une quinzaine de questions sur les perceptions de l’islam et des Musulmans. L’échelle « d’aversion à l’islam » – ou islamophobie – combine le fait d’avoir une image de la religion musulmane moins positive que celle de la religion catholique 98, le sentiment que l’islam est une menace pour l’identité de la France et que certaines des pratiques qui lui sont associées (port du voile, prières, sacrifice du mouton à la fête de l’Aïd el-Kebir, jeûne du ramadan) font problème pour vivre en société 99.

    La formulation des items n’est pas offensante et, prises une à une, ces opinions ne sont pas « racistes » ; c’est la cohérence des réponses, le rejet systématique de cette religion et de ses pratiques, qui permet de détecter chez une personne une aversion à l’islam et à ses fidèles. Autant d’indices d’une attitude « islamo- phobe » dont elle n’a pas nécessairement conscience, mettant l’accent sur des incompatibilités culturelles, et se défendant de postuler une infériorité du groupe concerné, à la différence du racisme traditionnel « inégalitaire ».

    Certes il existe des sondés que les pratiques de l’islam rebutent sans qu’ils se montrent hostiles aux immigrés pour autant, mais ils sont minoritaires et beaucoup moins nombreux que ceux qui rejettent à la fois les immigrés et l’islam 101.

    Cet extrait me permet aussi de répondre à ton

    à quoi bon débattre, si on acte que les religions sont immuables pour individu, alors ses opinions aussi?

    Comme on le voit plus haut, ce que je voulais dire, ce n’était pas que les religions et leur discours étaient définis à jamais pour un individu, mais plutôt qu’une partie de la société associera toujours les personnes originaires du Maghreb à des musulmans, comme c’est dit dans l’extrait plus haut.

    C’est d’ailleurs une thèse également reprise dans la page Wikipédia que tu cites:

    Pour Meïr Waintrater, ancien directeur de la revue juive L’Arche, il ne faut toutefois pas se laisser « piéger par les mots » car « le terme d’islamophobie ne renvoie pas à une controverse au sujet de l’islam, mais à une mise en accusation systématique des musulmans, en tant que collectivité ou en tant que personnes – tout comme le terme d’antisémitisme a été inventé par des agitateurs antijuifs, dans le dernier quart du XIXe siècle, pour persécuter non pas d’hypothétiques “sémites” mais les Juifs et eux seuls. Islamophobie et antisémitisme, qui diffèrent par les conditions historiques de leur développement et par leurs logiques, ont ceci en commun que la mise en cause des individus y est dialectiquement liée à la représentation paranoïaque d’une collectivité »36.

    Selon Anne-Marie Thiesse, le terme « musulman » aurait longtemps désigné, en France, durant la période coloniale, non pas une catégorie religieuse mais une catégorie ethno-raciale : les Arabo-Berbères d’Afrique du Nord, qu’ils soient ou pas de confession musulmane89. Cette définition ethno-raciale est encore parfois utilisée pour désigner des personnes qui ne sont pas de confession musulmane mais en référence à leur origine arabo-berbère. Ainsi, selon Vincent Ferry et Piero-Galloro, pour Nicolas Sarkozy, le terme « musulman » « n’a aucune connotation religieuse » mais une connotation ethnique90.

    Vincent Geisser, chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe (IREMAM et CNRS) est l’auteur du livre La Nouvelle Islamophobie. L’ouvrage, plaidoyer en faveur de l’adoption du terme d’islamophobie en France. Selon lui, celle-ci « s’ancre très profondément dans la mémoire de l’Algérie coloniale ». Pour lui92,93, « l’islamophobie n’est pas une résurgence de la vieille problématique croisade/jihad - même si l’on peut relever ici ou la des traces théologiques - mais constitue bien un racisme antimusulman profondément moderne ». C’est dans ce sens qu’elle est dénoncée en France94.

    Ces extraits répondent aussi à tes paragraphes concernant les idéologies, et illustrent les dangers d’utiliser les critiques des idéologies pour ensuite faire passer des messages racistes. Un autre:

    Ce type de proposition, où la foi religieuse individuelle disparaît derrière une catégorisation ethnicisante, favorise les glissements sémantiques entre, par exemple, « arabes », « musulman » et, par suite, « islamistes ». Ainsi peut se développer, sous couvert d’une critique de la foi et des dogmes religieux, ce que le sociologue Saïd Bouamama appelle « un racisme respectable »91.

    Par rapport à ton

    Avec le même raisonnement, tu vas être conduit à ne pas tolérer aussi bien l’islam que bien d’autres religions du monde comme par exemple l’évangélisme (dont on parle extrêmement peu en France), que je considère personnellement comme d’autres formes d’extrême-droite externes au nombrilisme franco-européens qui ne considère qu’il n’y en aurait qu’une, la sienne.

    L’islam est une religion pratiquée par 1,8 milliards de personnes dans le monde, dans plus de 40 pays. Les manières de la pratiquer sont tout aussi diverses. Par exemple:

    Elias : Le Maroc et surtout la Tunisie évoluent dans la bonne direction – pas encore du point de vue juridique, mais dans la vie quotidienne. À Casablanca, il y a même des bars gays ; certes, ils ne s’affichent pas comme tels, mais toute la ville sait où ils se trouvent. Le Liban a la réputation d’être relativement libéral. Christian : Dans plusieurs pays, la devise «Don’t ask, don’t tell» semble bien fonctionner. Beaucoup de choses sont possibles, même organiser des fêtes, pour autant qu’on reste discret.

    https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/publications/magazine-amnesty/2019-1/islam-lgbti

    Du côté de la Russie (qui n’est pourtant pas vraiment une terre d’Islam)

    Le ministère de la Justice annonce le 17 novembre 2023 avoir entamé une démarche visant à classer le mouvement de société international LGBT comme extrémiste en déposant une demande auprès de la Cour suprême du pays9. Le 30 novembre, le juge Oleg Nefedov10 valide la demande, indiquant son applicabilité immédiate, ce qui entraîne l’interdiction des activités LGBT dans la fédération de Russie11. Deux jours plus tard, la police effectue des descentes dans plusieurs clubs et bars gays de Moscou12, ainsi que dans un bar à Iekaterinbourg le 12 décembre13.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_LGBT_en_Russie

    Dans l’interview d’Amnesty, on remarque d’ailleurs que l’islam est invoqué à tort pour justifier une oppression contre les personnes LGBT:

    Partagez-vous l’opinion selon laquelle ce n’est pas la religion qui pose problème, mais la culture ?

    Christian : Absolument. L’islam est invoqué à tort pour justifier des dogmes et des interdictions qui servent à marginaliser les minorités.

    Kerem : L’ignorance est un problème. Bon nombre de personnes musulmanes ne s’intéressent pas suffisamment au sujet pour réaliser que ce que leur racontent les imams et les autorités est faux. Il est urgent de rectifier les préjugés qui courent. Ce que de nombreuses mosquées et institutions religieuses évitent de faire, par peur de perdre leur pouvoir et leur influence.

    A nouveau, rien de bien spécifique à l’islam, on en voit la preuve régulièrement dans les mesures prises par Trump, qui est un leader politique plus que religieux:

    125 attaques contre la population LGBT+ américaine

    L’association LGBT, GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation), a enregistré 125 attaques contre la communauté LGBT+ de l’administration Trump au cours des 976 derniers jours (soit depuis l’investiture du président). “À partir du moment où le président Trump a été assermenté, les personnes LGBTQ ont été supprimées des sites Web de la Maison Blanche, du Département d’État et du Département du Travail. Depuis, il cible la communauté LGBTQ”, a déclaré GLAAD

    https://tetu.com/2019/09/25/et-maintenant-donald-trump-dit-quil-soutient-la-communaute-lgbt/


  • Autres élément à la discussion

    D’une part, il apparaît bien difficile de séparer le substrat racial du substrat religieux dans l’hostilité qui s’exprime envers les Musulmans [65]. La race et la religion apparaissent comme historiquement inextricables et le sentiment antimusulman comme reposant à la fois sur de l’intolérance religieuse et de l’intolérance raciale, l’une ne fonctionnant pas indépendamment de l’autre.

    D’autre part, cette imbrication s’effectue selon des modalités différentes en fonction des contextes nationaux. Ainsi, la France se distingue par une cristallisation particulièrement forte d’enjeux multiples autour de la question de l’islam, alors que ces enjeux tendent à être davantage découplés aux États-Unis. En France, la question musulmane entre en collusion à la fois avec celle du sécularisme (les Musulmans sont jugés trop visibles dans leur pratique religieuse), les questions d’immigration et de classe (les immigrés marginalisés socio-économiquement sont souvent de confession musulmane), la question coloniale (les épisodes les plus violents de la colonisation et de la décolonisation ont souvent impliqué des Musulmans), les questions de genre (d’une part, l’islam est vu comme intrinsèquement dangereux pour la liberté des femmes [66], d’autre part, les victimes d’islamophobie sont très majoritairement des femmes) et la question de la stratification raciale (ceux qui sont situés en bas de la hiérarchie raciale tendent à être associés de près ou de loin à l’islam). Il est alors bien malaisé dans les manifestations d’islamophobie de distinguer ce qui relève de l’intolérance religieuse, du racisme, de la xénophobie, du sexisme ou du mépris de classe.

    https://shs.cairn.info/revue-hommes-et-migrations-2019-1-page-29?lang=fr#s1n10

    Tu mentionnes la loi française

    A titre d’exemple, le 15 octobre 2013, Christine Tasin, présidente de l’association « Résistance républicaine » et collaboratrice du site Riposte laïque (proche des identitaires d’extrême droite), avait déclaré devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l’Aïd-el-Kébir à Belfort : « Oui, je suis islamophobe, et alors ? La haine de l’islam, j’en suis fière. L’islam est une saloperie (…), c’est un danger pour la France. » Le parquet de Belfort avait estimé que ses mots étaient « de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France ». La militante islamophobe avait ainsi été condamnée pour « incitation à la haine raciale ».

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/20/l-islamophobie-est-elle-punie-par-la-loi_4559911_4355770.html


  • “l’extrême-droite, c’est de la merde”, car c’est de façon identique une attaque envers un groupe de personnes. Ce qui est tout à fait différent d’une attaque sur le sexe, la couleur de peau, le handicap, etc car les personnes en question n’ont aucun choix dans ce caractère inné.

    On va s’engager dans un terrain intéressant, parce que ça amène à la question de “la religion est-elle un choix ou une caractéristique qui fait partie intégrante d’un individu, au même titre que son origine ou sa couleur de peau”

    J’ai cherché des articles construits sur le sujet, mais pour l’instant le mieux que j’ai trouvé c’est ceci

    Car la phobie n’est pas un simple «rejet», comme l’affirme trop rapidement Peña-Ruiz, mais un sentiment de peur ou d’effroi devant un objet perçu comme une menace. Or là où le penseur veut critiquer les idées en protégeant les personnes, la phobie tend justement à confondre les deux. Ainsi, dans le champ politique, quel sens cela aurait-il d’avoir peur du communisme sans redouter les communistes ? Pour ce qui concerne les pratiques sexuelles, a-t-on jamais eu peur de l’homosexualité sans se défier des homosexuels ? En religion, peut-on avoir peur de l’islam sans craindre les musulmans ? Dans la peur de l’autre, les personnes sont confondues avec leurs idées, leurs pratiques ou leurs croyances.

    https://www.liberation.fr/debats/2019/08/28/a-t-on-vraiment-le-droit-d-etre-islamophobe_1747794/

    Je cherche toujours un article qui expliquerait pourquoi "la peur de l’islam"est un moyen détourné de pratiquer un racisme envers les personnes d’origine maghrébine ou arabe. J’espère en trouver un, mais peut-être pas tout de suite.

    Pour l’extrême-droite, on peut citer le fameux paradoxe de la tolérance: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_la_tolérance

    L’extrême-droite étant intolérante, on ne doit pas la tolérer.


  • Camus@jlai.lutoMeta@jlai.luCode de conduite - 1.1
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    2 days ago

    J’ouvre un autre commentaire, mais c’est intéressant parce que ta citation précise

    unless being used as a proxy for discrimination.

    On pourrait discuter sur cet aspect, mais sur les derniers commentaires qui ont été supprimés on pouvait interpréter ça effectivement comme de la discrimination déguisée


  • Hello,

    Content que la communauté te plaise!

    Comme tu peux le voir dans le post original

    Exemples de comportements inacceptables :

    L’utilisation de propos violents envers une autre personne (insultes, moqueries, attaques personnelles, etc.), ou un groupe de personnes (sexisme, validisme, racisme, homophobie, transphobie, etc.), déguisée ou non

    Du coup pour répondre à ta question (et attention, ce qui suit ne représente que mon avis):

    “le catholicisme c’est de la merde” ou encore “l’islam est une idéologie d’extrême-droite”, est-ce autorisé sur Jlai.lu ?

    J’aurais tendance à dire que non, puisque c’est une attaque envers un groupe de personnes.

    Après je répète que ça n’engage que moi, je ping @Banette@jlai.lu @Antibiotix@jlai.lu et @TheDude@jlai.lu pour avoir d’autres avis.





  • Camus@jlai.luOPtoRance@jlai.luSacré Bidule
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    4 days ago

    Je l’ai déjà dit, mais j’ai un pote qui habitait à coté de Témoins de Jéhovah, qui appellent leurs lieux de rassemblement les “salles du Royaume”

    Forcément son wifi c’était le Royaume du Sale